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Intégration des réflexes archaïques

LES REFLEXES ARCHAÏQUES, QU'EST-CE QUE C'EST ?

 

Les réflexes archaïques, aussi appelés réflexes primitifs, sont des mouvements automatiques et involontaires réalisés à la suite d’une stimulation sensorielle ou motrice (un changement de position, un bruit, un changement de luminosité, une stimulation cutanée….).

Ces réflexes font partie intégrante de notre système nerveux et sont basés sur des programmes moteurs déterminés génétiquement. Ils commencent à apparaître quelques semaines après la conception pour certains, un peu plus tard durant la grossesse pour d’autres, certains font aussi leur apparition au moment de la naissance ou dans les premiers mois de vie.


 

Ces mouvements sont essentiels au développement neuro-sensoriel et moteur de tout individu. Ils participent à la création de tout un réseau de connexions au sein du cerveau.

In utéro, certains permettront la naissance en guidant le fœtus vers la sortie et en lui permettant de tourner, se fléchir puis se défléchir. Dès la naissance ils permettront à l’enfant de survivre : le réflexe de succion par exemple permet au bébé de téter sans qu’on ait eu besoin de lui apprendre. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, grâce à la répétition des mouvements réflexes et à la création des fibres neuronales, il va pouvoir passer aux étapes suivantes de son développement, étapes de plus en plus complexes qui vont lui permettre d’acquérir une motricité volontaire conduisant à des gestes fluides et coordonnés, un bon équilibre postural, une stabilité émotionnelle et la capacité d’apprendre, de raisonner, etc….


 

Pour que le développement du tout petit se déroule correctement, chaque réflexe doit émerger, avoir une phase d’activité puis s’intégrer, c’est-à-dire s’estomper afin de laisser la place aux autres réflexes archaïques puis aux réflexes posturaux perdurant toute la vie. Ce processus d’intégration des réflexes primitifs se termine à la fin de la première année de vie pour la majorité des réflexes, mais perdure jusqu’à environ 3 ans pour certains d’entre eux.

Cependant ce processus d’intégration peut s’interrompre pour des raisons variées. Il y aura alors mise en place de compensations par le corps afin que les mouvements puissent se réaliser. Mais il y aura alors un surcroit de travail pour certaines parties du corps qui engendrera de la fatigue, des tensions puis des douleurs, des difficultés d’apprentissage, etc….


 

Parmi les causes de non intégration des réflexes, on peut citer :

  • Une grossesse difficile : stress, alitement, pathologie…

  • Durant l’accouchement : souffrance fœtale, cordon autour du cou, forceps, césarienne, accouchement trop long ou expulsion trop rapide….

  • Après la naissance : manque de bercement, de contact tactile, peu de temps passé au sol et sur le ventre, trop de temps dans un transat ou cosy…., utilisation du youpala, reflux obligeant à placer le bébé sur plan incliné, sous ou surstimulation, pathologies, etc…

  • Plus tard, même si le réflexe s’est correctement intégré, il peut ressurgir dans certaines situations de stress important : choc émotionnel, accident.

Emprise de bébé
Enfant posant les mains au sol
Émotion
Jouer au basket

COMMENT INTEGRER LES REFLEXES ARCHAÏQUES ?

J’utilise essentiellement la méthode RMTi (Rythmic Movement Training International). Cette méthode fondée par Moira Dempsey, s’inspire du travail de Kerstin Linde, une thérapeute suédoise qui, dans les années 70, après avoir beaucoup observé les mouvements effectués par les nourrissons, a mis en place toute une série de mouvements afin d’aider ses patients.


 

Dans les années 80, un psychiatre suédois, Harald Blomberg a lui-même consulté cette thérapeute afin de tenter de récupérer suite à une polio contractée dans l’enfance. Trouvant ces mouvements bénéfiques, il les a alors utilisés sur ses propres patients avec de bons résultats.


 

C’est dans les années 2000 que Moira Dempsey, spécialiste du mouvement et kinésiologue s’intéressant déjà aux réflexes archaïques, rencontre Harald Blomberg. A partir de là, elle développe davantage le travail sur les réflexes grâce aux mouvements rythmiques et crée la méthode RMTi.


 

Cette méthode utilise des mouvements rythmés passifs et actifs, ainsi que d’autres activités reproduisant les mouvements les plus précoces. Ainsi cela aidera à :

  • l’intégration des réflexes

  • la maturation du système nerveux

  • l’amélioration de la posture et des coordinations motrices, globales et fines

  • une intégration sensorielle plus adaptée

  • une meilleure gestion du stress et des émotions

  • de meilleures facultés dans les apprentissages (attention, latéralisation, lecture, écriture, posture assise...)

 

 

Sur le plan pratique, les séances se déroulent au plus rapproché une fois par semaine, et au plus éloigné une fois par mois, cela dépendant de la possibilité d'investissement des exercices au domicile.

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